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Montagne
10 avril 2016

10/04/16 : Ski de rando : Les Monts Telliers (2951m) depuis Super St Bernard

Une belle journée s'annonce ce dimanche, il faut en profiter.
Vincent et moi tannons depuis un bon moment un certain Monsieur P, de son prénom P pour venir faire une sortie avec nous.
Ce jeune retraité s'est remis l'année dernière au ski de rando après une très longue interruption liée à une vie familiale et professionnelle bien remplies.
Mais dans la famille P au sens large du P, la montagne n'est jamais bien loin et on y revient un jour ou l'autre.
Le problème, c'est que Mr P, fraîchement équipé du matériel dernier cri, n'est pas dans une confiance absolue quand à ses capacités physiques (la montée) et techniques (la descente) depuis le temps qu'il n'a plus fait de ski de rando.
L'année dernière déjà, nous avions vainement essayé de l'enroler dans une de nos sorties.
Mais c'était la reprise pour Mr P et il lui fallait un peu de temps pour retrouver des sensations.
Il s'entraîne donc seul durant une saison dans un lieu qu'il affectionne et connaît bien, jamais loin des pistes pour assurer l'itinéraire et le retour.
Depuis ce début de saison, Vincent et moi préparions psychologiquement Mr P à cette journée.
Il est possible qu'il soit également frileux à nous accompagner au regard des comptes rendus de courses que je fais sur ce site et des dernières belles bambées faîtes avec Vincent.
Néanmoins, comme tout bon P, nous (Vincent et moi) savons faire preuve de beaucoup de patience (ah, ça s'est nouveau), la prise en compte d'autrui est un élément primordial dans notre existence (ah, c'est encore plus nouveau) et être emmerder par les autres nous comble de bonheur (putain, ça c'est un scoop........).
Bref, on aime se faire chier pour notre prochain.
Quoi que, si c'était le cas, plutôt que de faire les égoïstes en montagne le dimanche, nous passerions notre repos dominical à lire des livres à des centenaires grabataires, avachis dans un fauteuil en velours avec une couverture  jacquard sur les genoux, lesquels centenaires, sourds comme des pots, n'entendraient absolument rien de ce qu'on leur raconterait !
Oui, mais là c'est différent.
Là, c'est la famille avec un grand F !
Et là, toutes les qualités citées précédemment n'ont plus aucunes valeurs.
Là, on est capable de se transcender pour faire plaisir à des personnes qui ont le même sang que nous coulant dans leurs veines.
Donc, après une petite semaine à faire du lobbying avec Vincent, et pour ma part un mail ou chaque mot, chaque expression, chaque ponctuation furent longuement pesés, nous parvenons à décider Mr P du bien fondé d'une sortie avec nous.
Le choix de la course n'est pas anodin.
L'objectif est de mettre en confiance Mr P avec une sortie ou tout lui paraîtrait facile, dans un environnment digne des plus belles descriptions de feu Gaston Rébufat.
Les Monts Telliers s'imposent rapidement.
Rendez vous est pris à 6h45 à la station service au pied du col de la Forclaz.
Sans concertation aucune, à 6h35, Vincent, Steph, Mr P et moi même sommes attablés pour boire un café à la dite station.
Ca ne s'invente pas, c'est génétique.
Dans la famille P au sens large du P, avant l'heure, on est à l'heure, à l'heure, on commence à perdre du temps, après l'heure, ça n'arrive qu'une fois !
Nous chaussons les skis vers 7h30 et attaquons par la route du col du Grand St Bernard encore bien enneigée.
Nous mettons le clignotant à droite pour rejoindre le bas de la combe de Drône.
La neige est bien traffolée.
Une fois passé le premier verrou, la neige est bien regelée et lisse. Après une petite cuisson, ça sera top.
Pour le moment, nous continuons la montée.
Mr P avance à un bon rythme malgré une trace bien lustrée et glissante à certains endroits.
Nous passons en bordure du lac du Grand Lé et filons vers la dernière partie plus raide sous le sommet.
Mr P, vaillant comme un jeune premier, extériorise sa joie par un grand nombre de, je cite : "putain ce que c'est beau, putain la montagne, putain merci, putain ce qu'on est bien, putain c'est bon".
Du coup, on est tous bon pour confesse dimanche prochain, sachant qu'on en pensait autant, sans oser le dire !
Nous mettons les couteaux pour assurer les derniers 50 mètres.
Nous finissons le petit bout d'arête à pied et arrivons au sommet vers 10h30.
La vue, comme d'habitude depuis les Telliers, est superbe.
Mr P découvre un panorama grandiose avec des sommets connus et d'autres moins.
Et comme d'habitude, nous passons en revue tout ce qui nous entoure et nommons une grande partie des sommets visibles.
Que Mr P soit rassuré. Nous nous sommes fait très peu doubler en montant. Ce qui veut dire que ces inquiétudes sur ses capacités à progresser à un bon rythme sont sans fondements.
Avec les rares qui ont essayé, nous avons appliqué la bonne méthode de papy Henri en voiture, à savoir d'accélérer à ce moment là !
Après ce premier doute levé (celui des capacités de Mr P à la montée) il fallait lever celui de la descente.
Avant cela, un petit encas était nécessaire.
J'ai pour habitude de ne prendre que très peu de chose à manger lors des sorties de ski.
En général, on monte vite en mangeant quelques barres et on redescend aussitôt.
La convivialité faisant partie intégrante de l'objectif de la journée,  il fallait un encas digne de ce nom, un encas qui mette également en confiance Mr P pour la descente.
Autant parfois ça peut être le Sahel dans mon sac au niveau bouffe, autant là, on se rapprochait de l'opulence.
Vincent avait pris pléthore de charcuterie, mon sac était chargé d'une bonne bouteille de chably, de comté ainsi que du thermos de café.
Bien évidement, la bouteille de chably y est passée et le cochon monté en tranche est redescendu bien amaigri.
A 11h, nous estimons qu'il est temps de passer aux choses sérieuses et d'attaquer la descente.
La neige a du transformer et doit être top à skier.
Mr P m'avait également prévenu de ses capacités limitées à la descente. J'avais aussi émis quelques réserves sur cet aspect eu égard à l'aisance naturelle des P sur une paire de ski, aisance génétique issue de papy Henry qui, à une époque ou la peau de phoque était encore plein de découverte et d'aventure, parcourait déjà des sommets tel que la Cima Di Jazzi pour ne citer que celui là.
Je propose donc à Mr P de faire un ou deux virages tranquilles, histoire de voir comment la phase "descente" peut être abordée.
Comme pour l'aspect physique des choses, je fus très vite rassuré, voir même bluffé par la facilité de Mr P à la descente.
Les deux virages tranquilles se sont transformés en une démonstration de ski alliant technique, aisance et beauté du geste à faire pâlir le meilleur des gentils moniteurs de ski.
Je me suis même demandé un instant s'il n'allait pas enchaîner jusqu'à la voiture sans s'arrêter !
Le seul vrai risque était que, emporté par l'ivresse, il ne tire trop à droite et finisse à La Fouly alors que nous étions garer à Super St Bernard. C'est juste la vallée d'à côté.....
Non franchement Mr P n'a aucuns soucis à se faire sur la partie descente du ski de rando. Mr P a juste un super niveau qui va lui permettre de passer partout et dans tous les types de neige j'en suis certain.
La suite de la descente ne fût que plaisir sur une neige juste revenue, loin de l'itinéraire de montée surpeuplé en millieu de journée.
Nous avons pu faire nos traces dans des petites combes et vallons ou peu de monde était encore descendu.
Le verrou du bas de la combe de Drône fut nettement moins bon avec une neige très traffolée et collante ou il fallait s'employer pour faire tourner les skis.
Là encore, Mr P fit état de tout son talent pour négocier cette portion.
Nous n'avions plus qu'à laisser glisser les skis pour déchausser devant la voiture.
Bilan plus que positif pour cette journée au grand air.
L'objectif premier était de faire sauter un certain nombres de barrières, toutes psychologiques, à Mr P afin qu'il puisse laissé libre court à ses capacités, et dieu sait qu'elles sont nombreuses dans cette belle activité.
A voir l'enthousiasme de Mr P tout au long de la journée, je pense que l'objectif est atteint.
Pascal, mon oncle, j'ai pris un immense plaisir à partager cette journée en montagne avec toi.
Ta joie et ton enthousiasme l'ont rendue encore plus intense en émotions.
Ton niveau général (à la montée comme à la descente) m'a impressionné.
Tu possèdes toutes les qualités nécessaires pour une pratique experte du ski de rando.
Il faut juste que tu sois confiant sur tes capacités (encore une fois elles sont nombreuses) et que tu oses des sorties.
Vivement la prochaine !!!!!!!














 

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