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Montagne
13 octobre 2010

09/10/10 : Rando : Tour des Dents du Midi

P1090426P1090432P1090434P1090438P1090443DSC00386DSC00388DSC00389DSC00390DSC00393DSC00394Les Dents du Midi se trouvent au dessus de Champéry en Suisse.
C'est un massif que je connais bien pour l'arpenter été comme hiver depuis des vacances familiales il y a fort longtemps (21 ans d'après Vincent).
L'idée d'en faire le tour en rando m'est venue en début d'été après une balade dans le secteur.
Après avoir pris quelques renseignements via internet, je m'aperçois qu'il faut trois jours de marche pour ce tour.
Pas trop envie de marcher trois jours de suite !
Pourquoi pas le faire d'une seule traîte. L'idée fait son chemin et me motive de plus en plus.
En chiffres, ça donne, à la louche, 3500m de dénivelé positive et 45 km en distance.
Voilà un bon challenge et une bonne façon de se tirer sur la couenne.
J'en touche deux mots à Vincent via un échange par mail et bien entendu, ça l'intéresse aussi.
Nous calons donc le week-end du 9 et 10 octobre pour une tentative.
Nous discutons longuement sur la manière d'aborder ce tour. Nous partons sur 18h de marche.
Cela implique, surtout à cette saison, une bonne partie de nuit.
Nous prévoyons un départ le vendredi soir, en début de soirée avec une arrivée le samedi en fin d'après midi.
Je pensais partir en début de soirée du vendredi (19-20h), histoire d'être encore dans un cycle de journée pour l'organisme.
Le créneau de beau temps se confirme dans la semaine précédente, mais une réunion empêche Vincent de partir de Thône avant 22h.
Tant pis pour le rythme de l'organisme.
Comme nous venons à deux voitures, nous décidons d'en poser une le long du parcours, au cas où.
On se retrouve à Massongex (versant Est des Dents du Midi) vers 23h30 le vendredi.
Une fois la voiture posée, nous filons au bout de la vallée de Champéry.
Nous partons du parking du Grand Paradis à 00h40 le samedi matin.
Nous montons tranquillement en direction du Pas d'Encel (ça va rappeller des souvenirs à certains). Le rythme est lent, nous partons pour une balade un peu longue.
Il fait nuit noir, pas de lune.
Chacun chemine dans ses pensées, quelques paroles échangées par moments, puis de longs silences. On profite de ce calme, où alors, on dort à moitié.
Le Pas d'Encel demande un peu d'attention, rien de difficile, mais assez exposé par endroit.
Nous arrivons au refuge de Susanfe à 3h. Nous buvons et mangeons un peu. La pose est courte, histoire de ne pas casser le rythme où d'avoir la tentation de dormir.
Nous parvenons au col de Susanfe une heure plus tard. On a bien marché, mais sans forcer. Déjà 1400m de dénivelé au compteur.
Nous basculons sur le lac de Salanfe. La descente demande un peu d'attention sur la première partie.
La suite est plus roulante jusqu'au pied du col du Jorat.
La montée au col du Jorat va être assez surprenante.
Assez rapidement, nous allons être, tous les deux, victimes d'une grosse envie de dormir. Il est 5h du matin, nous devons être, à cette heure, dans un cylce profond du sommeil.
Nous essayons chacun de lutter en fermant les yeux aussi souvent que possible. Le col du Jorat est assez roulant de ce côté, cela permet de faire quelques pas les yeux fermés. C'est marrant comme on peut marcher en dormant !
Arrivés au col à 5h30, nous nous allongeons dans l'herbe et dormons 20 minutes en ayant pris la précaution de suréléver les jambes, histoire qu'elles repartent facilement après.
Nous sommes réveillés par le froid qui nous envahit gentillement.
Nous mangeons et attaquons la descente sur Mex. Cette descente est assez raide, mais efficace.
Le soleil se lève, il embrase les arbres qui ont pris leur couleur d'automne.
Je commence à ressentir mes genoux. Ca m'inquiète un peu. Les descentes, au bout d'un certain nombre de mètres de dénivelé, deviennent un calvaire pour moi (vive le ski).
Je mets une genouillère et un peu d'antinflamatoire.
La suite suit plus où moins à flanc pour passer au dessus de Mex et attaquer la descente sur la vallon situé sous la Dent de Valerette.
Cette partie est un peu chiante, nous sommes en sous bois, peu de visibilité et quelques talwegs à passer.
Mon genoux me fait de plus en plus souffrir. Je ne le sents que dans les descentes. A plat, et surtout à la montée, aucune douleur.
Le descente sous la Dent de Valerette sera mon juge de paix.
Impossible d'envisager les descentes suivantes dans cet état. J'en fais part à Vincent. Je n'irai pas plus loin. A ce point de la rando, il nous reste une montée de 1000m de dénivelé puis une longue traversée plus où moins à flanc avant de plonger sur notre point de départ du matin.
En chiffres, ça doit faire encore 1500m de dénivelé positive totale et autant à la descente.
Si il n'y avait qu'à monter, ça le ferait sans problèmes, même avec la fatigue accumulée. Mais pour la descente, je n'y pense même pas.
Nous nous trouvons pas loin de la voiture déposée la veille. J'insiste pour que Vincent continue seul.
Il n'a pas de soucis de genoux, il est encore en forme, ça doit pouvoir le faire pour lui.
Il ne veut pas continuer tout seul. Il est vrai que le plus dur reste à faire et, seul, ça peut devenir difficile si un gros coup de fatigue venait à se faire sentir.
Nous rejoingons la voiture, il est 10h45 le samedi matin. Ca fait 10h30 que nous marchons avec 2400m de dénivelé positif et 2500m de négatif.
Nous n'avons pas boucler notre tour, mais les 2/3 du parcours sont réalisés. Dommage de câler avant la fin, mais l'expérience fût bien sympatique.
Nous avons bénéficié de conditions météo top, ni trop chaud ni trop froid et les paysages d'automne, une fois le soleil levé, étaient superbes.
Concernant mon genoux, et après visite chez le toubib, le diagnostic met en évidence un sydrôme rotulien. Cela se traduit par une capacité sans limites à monter, mais à l'inverse assez limitée à la descente.
En gros, il faudrait toujours que je monte !
Pas de remèdes miracles si ce n'est faire des semelles par un podologue pour compenser un non alignement du fémur et du tibia-péronné lors de ce genre de rando un peu longue.
Donc, il n'y aura plus qu'à faire une nouvelle tentative l'année prochaine pour vérifier l'éfficacité du remède !
 

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