Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Montagne
14 juillet 2015

12/07/15 : Alpinisme : Le Mont Blanc (4810m) : voie normale depuis le Nid d'Aigle

J'avais dans l'idée depuis quelques temps de retourner au Mont Blanc.
Ça reste un beau sommet et puis, c'est le plus haut.....
Mais vu la fréquentation des refuges et la difficulté à pouvoir caler une réservation avec un créneau de beau temps, la façon de procéder s'est imposée d'elle même.
Comment s'affranchir de toutes ces contraintes logistiques ? Tout simplement en faisant son ascension à la journée....
J'en avais parlé à Vincent il y a longtemps et bien évidement, il était partant.
Dans nos agendas peu évident à faire correspondre, il y avait ce week-end de dispo.
Après une rapide négociation au boulot afin de les prévenir d'une arrivée probable en fin de matinée le lundi, un peu fatigué, nous calons l'ascension pour le dimanche.
Rendez au Fayet avec Vincent à 7h pour prendre le premier train qui est à 7h20.
J'ai déjà une petite idée du timing de cette journée avec, pour ma part, une seule petite incertitude.
Je ne suis pas du tout monté en altitude avant et mon acclimatation doit être aussi bonne que celle d'un crabe de l'ile de Ré.
Nous commençons à marcher à 8h30 après avoir scotché le petit jeune chargé de faire de la prévention sur l'ascension du Mont Blanc et les recommandations d'usage (haute montagne, interdiction de bivouaquer, réservation du refuge obligatoire..........).
Nous avons vite abrégé la conversation (nous étions un peu pressés avec Vincent) en lui expliquant qu'en faisant le Mont Blanc à la journée, le bivouac et la réservation du refuge, et bien ce n'était pas trop notre problème !
Il en a oublié de finir sa phrase et pendant qu'il cherchait quoi répondre, on avait déjà mis en route !
Nous partons d'un bon rythme car je voudrais pouvoir traverser le couloir du Goûter avant que le soleil ne l'éclaire trop.
Nous traversons le "couloir de la mort" vers 10h30 dans de très bonnes conditions. Aucune chute de pierres !
La remontée sur l'éperon du Goûter est toujours aussi longue avec l'ancien et le nouveau refuge en ligne de mire.
Nous arrivons au nouveau refuge vers 12h.
Nous nous octroyons une pause d'une heure en buvant un bon café, en rechargeant les gourdes et en mangeant un peu.
Il ne fait vraiment pas froid et les conditions de la montée au dôme du Goûter ont l'air bonnes.
Nous repartons à 13h.
La montée au dôme est efficace et nous croisons les derniers ascensionnistes du matin.
Nous doublons aussi quelques personnes avec des sacs de la taille d'un frigo sur le dos avançant à deux à l'heure.
Pour nous, le Mont Blanc se fait à la journée en version light, pour eux c'est sur trois ou quatre jours en autonomie.
Nous sommes au dôme vers 15h.
Vincent commence à être dans le dur. Nous nous décordons sous Vallot. Je pars seul pour le sommet et Vincent m'attendra au refuge.
Grands moments que cette dernière partie.
Les circonstances ont fait que je me suis promené seul sur cette belle arête des Bosses et j'ai vraiment apprécié ces moments (même si la notion de cordée en montagne est primordiale pour moi).
Je me sens bien, aucuns signes de fatigue, ni de soucis liés à l'altitude. Tout baigne et je suis heureux comme un gamin d'être là et de toucher bientôt au but dans une journée ou tout a fonctionné jusque là à merveille.
La trace est très bonne et bien marquée. Je croise deux cordées qui descendent du sommet dont une que "j'oblige" à rester dans la trace. Je préfère me décaler vers l'amont pour se croiser car je les sens très moyen (fatigue apparente  et technique de cramponnage rudimentaire). S'ils se vautrent, ils ne m'embarqueront pas.
L'arête est assez effilée cette année sur deux portions. La première est à la sortie de l'arête des Bosses, l'autre juste avant le sommet.
Ces deux portions demandent un peu d'attention car il y a juste la place pour les crampons et aucuns "rebords" pour s'équilibrer avec le piolet.
Je débouche au sommet vers 16h40. Le vent du sud souffle assez fort mais il ne fait pas froid. Je ne mettrai pas de gants durant toute l'ascension, ni même au sommet.
J'ai le sommet pour moi tout seul !!!!!! Incroyable pour le Mont Blanc, mais en même temps, vu l'heure, rien d'étonnant.
Et cela est encore une bonne raison de plus pour monter au Mont Blanc à la journée.
L'arrivée en fin d'après midi est gage d'une tranquillité certaine.
Quelques photos et un coup de téléphone plus loin, j'attaque la descente.
Je rejoints Vincent à Vallot et filons au refuge du Goûter.
La descente du dôme est très rapide dans une neige très détendue, donc très souple à la marche.
Nous sommes de retour au refuge du Goûter vers 18h30.
Nous nous accordons une bonne pause. La vue est magnifique et les couleurs du soir donnent encore plus d'intensité au lieu.
Nous repartons du refuge vers 19h15.
Nous avons encore trois heures de jour devant nous ; nous allons en profité pour descendre l'éperon du Goûter et traverser, si l'on peut, le couloir.
La descente est prudente mais rapide. Nous sommes seuls (encore une bonne raison de faire le Mont Blanc à la journée) et nous gagnons un temps précieux à ne pas croiser ou doubler des cordées.
Et je ne parle même pas des possibles chutes de pierres.
Nous avions repérer un endroit pour dormir avant la traversée du couloir au cas ou il serait trop dangereux.
Peu de chutes de pierres durant la descente nous invitent à traverser en ce début de soirée.
Nous attendons que trois alpinistes des pays de l'est aient traversé non sans nous avoir fait quelques frayeurs sur leur méthode et leur équipement.
Vincent passe devant, je le rejoints une fois sa traversée effectuée.
Tout s'est bien passé et nous sommes contents d'avoir pu traverser ce soir.
Le plus "dangereux" est derrière nous. Nous quittons définitivement les crampons au bout du glacier de Tête Rousse vers 21h45.
Nous sommes de retour au Nid d'Aigle à 23h, très content de cette belle journée.
Nous avions émis l'hypothèse de descendre au Fayet dans la foulée mais les 12 km de voie ferrée à suivre nous en dissuadent rapidement.
Nous décidons de bivouaquer sur la terrasse des caisses et d'attendre le premier train du matin (8h30) pour descendre.
Nous sommes contents, heureux de notre "coup" et pas du tout effrayés à l'idée de passer une nuit sur un planché en bois sans aucun matériel de bivouac.
Nous commencerons à claquer des dents vers 2h du matin puis la fatigue l'emportera.
1h, peu être 2 de sommeil, c'est tout puis vers 5h, tout le monde debout.
Encore 3h30 à attendre et surtout, personne pour nous apporter le café et les croissants !
Un petit café au Fayet et à 10h25 je suis dans la voiture.
12h30 à Pontarlier, petite douche, brossage des chicots et à 13h15, je suis au boulot.
Le Mont Blanc à la journée était un petit challenge pour moi.
Mes problèmes de genoux étant derrière moi (j'espère que ça va durer), c'était l'occasion d'essayer.
Essai validé et surtout concluant.
Le Mont Blanc à la journée, c'est une évidence.
Ça permet d'éviter en grande partie la foule et ça élimine une nuit en refuge à mal dormir et à souffrir de l'altitude (c'est le Mont Blanc ou je me suis senti le moins fatigué et ou j'ai le moins ressenti les effets de l'altitude malgré une acclimatation nulle).
Les 2500m de dénivelé reste un détail qui se règle facilement avec un peu d'entraînement.
Bref, que des points positifs à retenir de cette belle journée et des souvenirs magiques avec Vincent .
On remet le couvert l'année prochaine avec un objectif clair : améliorer le chrono de manière significative.
Et à ce niveau là, je pense que l'on a encore beaucoup de marge.........



DSC07186

DSC07185

DSC07183

DSC07181

DSC07180

DSC07200

DSC07199

DSC07194

DSC07192

DSC07187

 

DSC07208

DSC07207

DSC07206

DSC07203

DSC07202

 

DSC07216

DSC07214

DSC07213

DSC07210

DSC07209

 

 

DSC07228

DSC07225

DSC07224

DSC07220

DSC07219

 

 

DSC07237

DSC07236

DSC07235

DSC07234

DSC07231

 

P1140475

P1140474

P1140472

P1140471

P1140470

 

P1140491

P1140486

P1140479

P1140478

P1140498

P1140495









 

Publicité
Publicité
Commentaires
Montagne
Publicité
Publicité